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Blog géopolitique de D. Giacobi

Enquête : COMMENT MESURER LE DEVELOPPEMENT REEL ?

THEME : LES FORMES DE LA PARTICIPATION POLITIQUE :

LE CITOYEN FACE AUX DEBATS ECONOMIQUES  

 

ENQUÊTE : LES CONSEQUENCES DE LA CRISE MONDIALE :

COMMENT MESURER LE DEVELOPPEMENT REEL ?

 

« Il est temps que notre système statistique mette plus l'accent sur la  mesure du bien-être de la population que sur celle de la production économique »

C'est ce qu'écrit dans son rapport remis lundi à Nicolas Sarkozy la commission d'experts chargée en 2008 par l'Elysée de mener une réflexion sur la mesure de la croissance et présidée par le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz. A l'heure actuelle, la croissance est mesurée par le PIB, qui est depuis longtemps contesté. Il faut compléter le PIB par "une série d'indicateurs". Ces nouveaux instruments devraient notamment permettre de prendre en compte les activités non marchandes (comme  le bénévolat), les conditions de vie matérielles, la santé ou l'insécurité, tout en reflétant davantage les inégalités diverses. La Commission plaide également pour des indicateurs prenant en compte l'environnement.

 

      La mesure du développement est difficile :  

Pendant longtemps on utilisa 3 mesures courantes :

 1°) Le P.I.B. (Produit Intérieur Brut) est obtenu par le cumul des valeurs des biens et services échangés ou échangeables d’un pays.

 2°) Le R.N.B.(Revenu National Brut)  est obtenu par le cumul du PIB et des revenus reçus du reste du monde auxquels sont déduits

       ceux versés à l’extérieur.

  3°) Le R.M.B. (Revenu Mondial Brut) est obtenu par le cumul de tous les P.I.B. mondiaux.

 Problème : Ces 3 mesures ne prennent pas en compte la valeur des biens non échangés (par exemple l’agriculture d’auto subsistance seulement évaluée) ni les services non répertoriés statistiquement (par exemple « le travail au noir » dans tous les pays du monde ; dans les villes du Tiers Monde le « secteur informel » dit aussi « secteur de survie » ou « secteur parasitaire » ou « tertiaire primitif » c'est à dire tous ces petits boulots – cireurs de chaussures, commerce de micro – détail, guide pour touristes…. – pourtant essentiel pour la survie des populations urbaines des bidonvilles.  En outre elles ne rendent pas compte des disparités de taux de change, de pouvoir d’achat et de coût de la vie d’un pays à l’autre (par exemple le prix d’un kg de riz aux Etats Unis, environ 1$, permet à un indien pauvre de vivre 2 ou 3 jours), ni des disparités d’alphabétisation et d’espérance de vie. Les statisticiens calculent donc un PIB à P.P.A.c'est à dire à Parité de Pouvoir d’Achat.

 4°)   Pour  rendre compte de ces disparités les statisticiens de l’ONU ont mis au point un nouvel instrument de mesure, l’IDH - "Indicateur de Développement Humain"– qui combine 3 données : le niveau de santé (espérance de vie à la naissance), le niveau d’instruction (taux d’alphabétisation des adultes) et le PIB/ habitant corrigé par la prise en compte des disparités de pouvoir d’achat entre pays. On obtient un indicateur à 3 décimales exprimé sur l’échelle 0,001 à 1,000 ; 1 étant la situation idéale (En 2005 au 1er rg mondial la Norvège et l’Islande  0,968, au 10ème rg la France 0,952, au dernier –177ème– la Sierra Leone 0,336 ). L’IDH moyen des PED en 2005 était de 0,691 contre 0,916 pour les PDEM.

 

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