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Blog géopolitique de D. Giacobi

POLEMIQUE: Jean-Marie Le Pen persiste et signe.

Le NEGATIONNISME consiste à nier l'existence des chambres à gaz durant la 2nde Guerre Mondiale, c'est aussi une façon de remettre en cause la légitimité de l'existence de  l'Etat d'Israël. Cela explique que beaucoup de pays musulmans, notamment l'Iran, et les courants islamistes soutiennent ce courant pseudo-scientifique.
En Occident, c'est aussi une façon pour les courants d'Extrême-Droite de redonner une légitimité à un antisémitisme qui inspire l'horreur dans les opinions publiques depuis la 2nde Guerre Mondiale.

Polémique: Les chambres à gaz, un détail de l'histoire !!!! Jean Marie Le Pen déjà condamné pour ses propos négationnistes persiste et signe dans une interview à paraître dans le mensuel Breton N°32 de mai 2008, Revue de presse:

Avril 2008 : Les chambres à gaz, un "point de détail de l’histoire" :  Revue de presse


17 ans après sa condamnation, Jean-Marie Le Pen persiste et signe. Il affirme même ne pas "adhérer" à la thèse de la solution finale…

§ L’affaire :"J'aurais parlé, même de très loin, du génocide vendéen, personne n'aurait été choqué. J'ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale : ça me paraît tellement évident. Si ce n'est pas un détail, c'est l'ensemble. C'est toute la guerre mondiale alors." réaffirme Jean-Marie Le Pen dans une interview au journal Bretons - mensuel basé à Vannes (Morbihan) – dans son N°32 de mai 2008.

Aux journalistes, Didier Le Corre, rédacteur en chef, et Tugdual Denis qui lui rappellent que "le problème n'est pas de savoir le nombre (de morts), mais la manière dont ils ont été tués", que l’important est d’avoir déporté "des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer", Le Pen rétorque : "Mais, ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. A ma connaissance ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés." Et lorsque les deux journalistes évoquent les travaux des historiens, il réplique que "ce n'est pas le problème". "Je n'ai pas contesté, j'ai dit que c'était un détail".

Revenant sur sa condamnation en 1991, Jean-Marie Le Pen s’interroge : "En quoi cela mériterait-il 150 millions d’amende ? Est-ce un pays de liberté où une phrase, si contestable soit-elle, et prononcée par un homme public, mérite 150 millions d’amende, et la mise à l’index de l’individu, et de son parti ?.

  Dans cet entretien, le président du FN explique aussi que "sur le papier", la France n'existe plus. "Sur le papier, elle sera comme le sont déjà un certain nombre de villes françaises à majorité musulmane. C'est le cas de Roubaix, qui est musulmane à 60%, de Marseille, où il y a 400.000 musulmans, de la banlieue parisienne, où en sortant du métro, vous vous trouvez à Tombouctou ou à Casablanca".

§ Le passif judiciaire de J.M.Le Pen : En mars 1991, la cour d’appel de Versailles avait condamné Jean-Marie Le Pen à verser à neuf associations qui s’étaient portées parties civiles 120.000 francs (16.000 euros) de dommages et intérêts pour "banalisation de crimes contre l’humanité" et "consentement à l’horrible" pour avoir, une première fois en 1987 sur RTL, assimilé les chambres à gaz à "un point de détail de l’histoire"  Voir la vidéo :

 

     Il avait réitéré ces propos mensongers en décembre 1997 à Munich, et dans un entretien à la BBC en 2005 assurant qu'elles n'étaient qu'"un détail".

     Il a été condamné à deux reprises pour les avoir tenus. Le 8 février 2008, J.M. Le Pen a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour complicité de contestation de crimes contre l'humanité et complicité d'apologie de crimes de guerre pour avoir dit notamment que l'Occupation allemande n'avait "pas été particulièrement inhumaine".

 

§ Polémique de presse : Dans un communiqué, le président du Front national affirme ce matin qu’il avait, il y a 15 jours déjà, “interdit expressément par lettre recommandée” la publication de cet article. S’offusquant que Bretons diffuse "avant parution des extraits qui se veulent provocateurs". Le magazine précise que Jean-Marie Le Pen avait demandé cette interdiction parce qu’il était en désaccord avec "les conditions de parution" de l’interview.

Dans une interview accordée au journal Libération, D. Le Corre explique les conditions de l’interview de J.M.Le Pen : « L'entretien a eu lieu le 4 avril, chez lui, à Montretout (Hauts-de-Seine). Le thème de la rencontre était clair, on le lui avait dit: c'était Le Pen et la Bretagne. Et plus précisément pourquoi Le Pen et la Bretagne sont incompatibles. Nous voulions connaître son opinion sur le fait que c'est la région de France qui apporte le moins de voix au Front national. L'entretien s'est déroulé de façon neutre, même bienveillante. On est partis de ses origines bretonnes. Après on a parlé du thème général, à savoir pourquoi les Bretons adoptent peu les idées frontistes. Du reste, nous avons posé très peu de questions provocantes. Dans l'ensemble, il s'agissait de questions très ouvertes…. C'est lui tout seul qui est parti dans ces considérations historiques. On ne lui a pas tendu de piège. On ne l'a jamais poussé sur un terrain où on voulait qu'il s'embourbe. La question qui a changé le ton de l'entretien, c'est: «Est-ce que le FN fait moins peur aujourd'hui?» C'est là qu'il est parti tout seul. Jamais dans l'entretien nous n'avons évoqué les chambres à gaz et ses déclarations passées. Après ce qu'il dit sur le fameux "détail de l'Histoire", c'est difficile de reprendre l'entretien en main, car il est lancé. Alors on lui demande juste de préciser sa pensée. J'ai été étonné qu'il monte en pression tout seul. »

Le 14, Alain Vizier, l'attaché de presse du président du FN, se serait inquiété de savoir si celui-ci ferait la couverture du magazine. S'entendant répondre "non" il aurait déclaré que "dans ce cas M. Le Pen n'était pas d'accord pour que l'entretien soit publié". "Le 15, nous avons reçu un mail, puis une lettre recommandée disant : "En désaccord sur les conditions de parution de l'interview que je vous ai accordée, je vous exprime mon refus de la publier." « A aucun moment le président du FN ne fait référence aux propos rapportés dans le magazine » souligne D.Le Corre.

§ Les réactions :  v Le Pen "ressort les poubelles de l’histoire", analyse le secrétaire général de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), "il essaie de nouveau de manière pathétique d'exister en ressassant ses vieilles lunes", à savoir "le point de détail et la France musulmane, le négationnisme et les peurs qui conduisent à la haine de l'autre", a ajouté Richard Sérero, précisant à l'AP que LICRA réfléchissait à engager des poursuites.

v "Pitoyable", juge le président de la Ligue des droits de l’Homme.

v Joint par l'AP, Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), considère que cette phrase précise est "négationniste". Elle est "encore plus grave que celle sur le détail" dans la mesure où Jean-Marie Le Pen "ne se sent pas tenu de croire à l'extermination programmée" considérée comme une vision. "Ce n'est pas une vision, c'est l'Histoire", a ajouté M. Prasquier.

v L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a fait savoir qu'elle "ne manquera pas de poursuivre ces propos qui ont déjà été condamnés", a déclaré l'un de ses avocats à l'AP.

v Une plainte devrait également être déposée par le MRAP, le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. Son président, Mouloud Aounit, s'est dit "absolument pas surpris que ce multirécidiviste" réitère de tels propos. "Sa logique négationniste, c'est l'argumentaire de la création du doute, de la statistique macabre. On crée les conditions d'un débat sur les statistiques, tout ça pour créer les conditions du doute et atténuer les horreurs de ce crime abominable", a-t-il dit à l'AP.
v Marine Le Pen, vice-présidente du parti, a expliqué vendredi 25 avril sur BFM-TV qu'elle "ne partage pas sur ces événements la même vision que (son)père". "Je crois que Jean-Marie Le Pen ne voulait pas créer cette polémique, puisqu'il a interdit au journal la publication de cette interview", a-t-elle ajouté.

Voulait-il vraiment éviter le polémique ? "On ne venait pas du tout pour le faire parler des Arabes, des juifs ou de la seconde guerre mondiale, mais pour une interview sur le paradoxe qui existe entre le fait qu'il se réclame toujours de la Bretagne alors que le vote breton pour le FN n'existe quasiment pas", raconte M. Le Corre au site d'information Médiapart.  Inaudible depuis ses revers à l'élection présidentielle, puis aux législatives et municipales, M. Le Pen parvient à refaire parler de lui. N'a-t-il pas dit en 2005 : "Un Front gentil, ça n'intéresse personne !"

v Le parquet de Paris va procéder à l'analyse de l’interview afin de déterminer si son contenu est susceptible de recouvrir une qualification pénale.

l  Sur le net :

http://www.france-info.com/spip.php?article127419&theme=36&sous_theme=10

 http://www.latribune.fr/info/Pour-Le-Pen--les-chambres-a-gaz-restent-toujours-un--detail--de-l-Histoire-824-~-AP-LE-PEN-NEGATIONNISME-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique

 http://www.liberation.fr/actualite/ecrans/323193.FR.php

 http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/04/26/jean-marie-le-pen-recidive-sur-les-chambres-a-gaz_1038818_823448.html

 

 

 

 

 

 

 

 

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